Loi « anti-Airbnb » : la colère monte chez les hôtes bretons, « on nous sacrifie »

Céline Lambert

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🧨 Un choc fiscal qui ravive une colère sourde dans les campagnes bretonnes

Tu as un gîte, une chambre d’hôtes ou tu rêves d’en ouvrir un en Bretagne ? Alors cette nouvelle va te faire grincer des dents.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi « anti-Airbnb », un vent de colère souffle sur les Côtes-d’Armor et plus largement sur tout l’Ouest. Ce que beaucoup voyaient comme une loi destinée aux locations de type Airbnb touche de plein fouet les hôtes traditionnels. Ceux qui, chaque matin, préparent des petits déjeuners maison, recommandent les plus beaux coins à visiter, accueillent avec le sourire… Et qui aujourd’hui se sentent trahis.


😡 « On nous met dans le même sac qu’Airbnb »

Marie-Jo Libouban, hébergeuse à Lanloup, un petit village breton de 251 âmes, n’en revient pas :

« On est là pour accueillir, parler de notre région, pas pour faire du rendement locatif. Et pourtant, on est traités comme les autres. »

Comme elle, de nombreux hôtes se disent sacrifiés sur l’autel d’une régulation mal ciblée. Ce que le gouvernement présente comme une mesure de « justice fiscale » est vécu comme une injustice profonde par ceux qui vivent réellement sur place et participent à l’économie locale.


📉 Que change concrètement la loi « anti-Airbnb » pour les hôtes ?

C’est LA question que tout le monde se pose. Et voici les principales mesures qui font grincer les dents :

🔻 Moins d’avantages fiscaux :

  • L’abattement fiscal passe de 71 % à 50 % pour les meublés classés (gîtes, chambres d’hôtes).
  • Pour les meublés non classés, c’est encore pire : de 50 % à 30 %.
  • Plafonds de revenus abaissés (15 000 € pour les non classés, 77 700 € pour les classés).

👉 En clair : tu vas payer plus d’impôts, même si ton activité est à taille humaine.

🏚️ Normes de performance énergétique :

  • Interdiction progressive de louer des logements mal isolés (DPE F et G).
  • Des travaux coûteux sont à prévoir pour rester dans la course.

🏛️ Pouvoirs renforcés pour les communes :

  • Limitation des durées de location à 90 jours/an pour les résidences principales.
  • Possibilité d’instaurer un quota maximum de locations touristiques.

🧭 Pourquoi les hôtes bretons sont-ils particulièrement touchés ?

Parce que la Bretagne, et notamment les Côtes-d’Armor, a vu fleurir des chambres d’hôtes familiales, souvent tenues par des retraités, des néo-ruraux ou des passionnés.

👉 Ils ne sont pas là pour spéculer.
👉 Ils vivent sur place, créent du lien, promeuvent la culture locale.
👉 Et surtout : ils n’ont pas la surface financière pour absorber ces nouveaux coups durs fiscaux.

C’est ce qui rend cette loi particulièrement mal vécue : elle ne fait pas la différence entre un investisseur multi-biens et une famille qui loue 2 ou 3 chambres.


📊 Ce que disent les chiffres

  • En France, on compte plus de 100 000 chambres d’hôtes (source : Atout France).
  • La Bretagne est la 3e région la plus dynamique en hébergement touristique rural.
  • 8 hôtes sur 10 déclarent recevoir moins de 20 personnes par semaine, selon une enquête interne d’un collectif d’hébergeurs.

Ces chiffres montrent une réalité bien différente de celle que cible officiellement la loi.


💬 Le cri du cœur des hôtes : « On veut juste être reconnus »

À Lanloup, Marie-Jo confie :

« On aimerait juste que l’État comprenne ce qu’on fait vraiment. On crée du lien, on fait tourner les commerces du coin, on partage notre patrimoine. Ce n’est pas un business anonyme. »

Les hôtes ne réclament pas un traitement de faveur. Ils veulent une fiscalité adaptée, une reconnaissance de leur modèle, et la possibilité de continuer à faire ce qu’ils aiment… accueillir.


✅ Que peux-tu faire si tu es concerné ?

Voici quelques pistes concrètes pour t’adapter (sans perdre ton âme) :

  • Faire classer ton meublé pour profiter du régime fiscal le plus favorable (50 % au lieu de 30 %).
  • Améliorer l’isolation de ton logement pour anticiper les contraintes DPE.
  • Rejoindre un collectif local d’hébergeurs pour mutualiser les démarches juridiques.
  • Se former au marketing digital pour remplir sans dépendre des plateformes.

🗣️ Et toi, que penses-tu de cette loi ?

Tu es hébergeur, vacancier fidèle aux chambres d’hôtes, ou tout simplement citoyen concerné par le tourisme durable ? Partage ton avis en commentaire ou sur les réseaux 👇

👉 As-tu l’impression que cette loi fait du tort aux bons acteurs ?
👉 Penses-tu qu’on devrait faire une distinction entre Airbnb et les chambres d’hôtes locales ?

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